De Eric Pintus et Martine Bourre, chez Didier Jeunesse.

Ours est confortablement installé dans la douceur automnale de la forêt, plongé dans un livre. Il apprécie moyennement que renard vienne le déranger, est carrément excédé quand loup, cerf et tous les autres interrompent tour à tour sa lecture. Pour tous, une punition radicale ! Lapin, lui, a une approche différente, sait poser la bonne question et arrive même à lui faire lever le nez de son livre pour un brin de conversation...

Un petit bijou ! L'histoire sous forme de randonnée (oh que j'aime ça), les illustrations qui fourmillent de détails, le fond de l'histoire moins simple qu'il n'y parait, quelle richesse ! Ce livre emprunté en bibliothèque chez nous a été lu et relu plusieurs fois. Certaines choses ont fait echo à Poulette car l'histoire a eu un effet un peu "déclic" qui lui a permis de nous livrer un peu d'elle-même. Un moment magique.

Comme souvent sur Ricochet l'avis est bien mieux écrit que le mien alors je vous le retranscris ici (rien ne sert de paraphraser en moins bien d'ailleurs) :
"Sous ses airs de randonnée tranquille, cette histoire, aux accents cruels mais néanmoins non dénués d’humour, distille quelques idées bienvenues : être "vrai" dans ses relations, refuser la fatalité, lire, encore et toujours... Martine Bourre illustre d’ailleurs à merveille cet ours dans toutes ses positions de lecture : assis, couché, à la renverse, vautré... Et comme toujours, elle manie avec brio textures et couleurs pour donner une incroyable présence aux personnages. Les nombreux détails, tel ce pictogramme en coin de page, viennent compléter le tableau. Un vrai plaisir, à lire et à relire !""

Et un autre avis (celui de Joëlle Turin) qui analyse le thème du livre :

"Ours qui lit est un album que je revendique haut et fort et qui s'adresse à tous, sans limite d'âge. Il n'est jamais trop tard pour apprendre ce qu'est la liberté et le droit de dire "non". Et les enfants plus que tous sont concernés ! C'est un album fort, qui, sous couvert de l'humour et de la farce, nous dit la puissance du langage, son entrée en résistance. A la manière d'une fable impertinente, il dénonce le poids des habitudes, des peurs, des fatalismes..."

Bien sûr je ne résiste pas à l'envie de l'offrir... et à l'ajouter sur notre liste d'envies cadeaux !

(je me lance un petit challenge : un livre coup de coeur jeunesse présenté ici par mercredi et son enregistrement dans l'Arbre par la même occasion)

Ours qui lit

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